Les sciences et les techniques au féminin Dian Fossey (1932-1985), par Claude Frasson

Enfant solitaire et introvertie, la native de San Francisco (Californie) se prend très tôt d’affection pour les animaux. Ainsi, elle abandonne rapidement la comptabilité pour se tourner vers des études vétérinaires, puis vers l’ergothérapie. Diplômée à l’âge de vingt-deux ans dans cette discipline, elle devient thérapeute auprès d’enfants handicapés au Korsair Children’s Hospital (Louisville, Kentucky). Si elle prend goût à ce travail, elle sent cependant que sa vocation la pousse ailleurs, peut-être vers l’Afrique, où sa collègue Mary White lui a proposé de l’accompagner. En 1963, quelques années donc après cette première occasion manquée faute de moyens financiers, elle part enfin pour le Rwanda, où elle se prend de passion pour les gorilles des montagnes.

Elle réussit à les approcher en imitant leur comportement, et tisse ainsi des liens très forts avec certains individus de l’espèce. La méthodologie qu’elle emploie – notamment la reconnaissance des gorilles par leurs empreintes nasales – permettra le suivi des gorilles à long terme. En 1967, elle fonde et dirige le centre de recherche Karisoké (où de jeunes scientifiques continueront de se succéder après sa mort). En 1974, à l’âge quarante-deux ans, elle obtient son doctorat de zoologie. Engagée dans la lutte contre le braconnage, elle en paiera le prix : elle fut sauvagement assassinée ; son cadavre fut retrouvé le 27 décembre 1985. Son meurtrier demeure inconnu. Il reste que grâce à son combat elle a réussi à sensibiliser le public au sort des gorilles des montagnes, devenus trésor national au Rwanda.

Article paru dans le numéro 34-35 de progressistes (octobre 2021-mars 2022)

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