Au moment où le débat sur la place de l’électronucléaire dans notre pays est relancé, le présent dossier revient, de façon argumentée, sur plusieurs controverses qui touchent à cette énergie, contestée depuis des décennies.

Sait-on maîtriser le risque accidentel ? Qu’en est-il de la gestion des déchets radioactifs ? La production électronucléaire contribue-t-elle à l’indépendance nationale ? Quel est son lien avec la prolifération des armes nucléaires ?

Le dossier traite aussi de son utilité sociale et de son rôle dans la prévention du changement climatique et fait un état des lieux des filières technologiques en cours d’étude. Une critique de Nucléaire, stop ou encore ? l’essai d’Antoine de Ravignan sur l’avenir de la filière, vient enrichir le dossier. En complément, une interview des auteurs du livre le Nucléaire par ceux qui le font, dans la rubrique « Travail » de ce numéro, apporte en éclairage le point de vue des travailleurs de cette industrie.

Il apparaît de plus en plus que, pour répondre simultanément aux besoins sociaux et prévenir le changement climatique, il est nécessaire d’opérer un transfert de l’utilisation des énergies carbonées vers l’énergie électrique décarbonée. C’est une tran­sition qui concerne autant la production énergétique que sa consommation. En conséquence, la production électrique française doit croître. Si cet accroissement à venir est généralement admis, son niveau et le choix des installations de production décarbonés à développer sont l’objet d’âpres débats.

Le point de vue partagé par les auteurs contribuant à ce dossier est que les problèmes inhérents à l’énergie électronucléaire sont maîtrisables dans certaines conditions qu’il importe de réunir.

Il est en effet indispensable de développer tous les moyens de production électriques décarbonés, dont le nucléaire est une part essentielle.

Article paru dans le numéro 36 de progressistes (avril-mai-juin 2022)