Bernard Jégou nous a quittés prématurément. Le 17 mai 2021, à l’âge de soixante neuf ans, il fut emporté par une maladie décelée récemment et contre laquelle il n’y avait aucun recours. Le comité de Rennes du Mouvement de la paix, dont il était membre depuis de longues années, présente ses sincères condoléances à sa famille, ses enfants et petits-enfants, à tous ses proches, à ses collègues
*Le comité de Rennes du mouvement de la paix
Bien sûr la presse, les élus, le président de l’université de Rennes-I et le directeur général de l’INSERM – organisme national de recherche dont il a présidé le conseil scientifique pendant plusieurs années – saluent en lui l’enseignant et le chercheur, et reconnaissent l’immense travail de structuration de la recherche qu’il a conduit à Rennes à travers la création de l’IRSET (Institut de recherche en santé environnement et travail-CNRS-INSERM-université de Rennes EHSP).
Nous saluerons l’ami, le militant et le citoyen engagé ; l’homme souriant et ouvert mais ferme sur ses convictions, qu’il défendait de manière douce et affable.
Marqué par l’expérience de son père résistant, déporté à Auschwitz, la question de la paix l’a toujours préoccupé. Mais le citoyen épris de paix, préoccupé par tous les conflits qui ensanglantent le monde, conscient du danger permanent des armes nucléaires, liait à cette question le souci de la justice sociale, des inégalités de développement dans le monde, la lutte contre le racisme et les discriminations.
Si ses activités professionnelles ne lui permettaient pas d’être « un militant », il l’était quand même en permanence par l’engagement humaniste qui sous-tendait son activité de recherche biomédicale et par la profondeur de ses réflexions et engagements sur les questions internationales qu’il suivait quotidiennement.
Son dernier engagement au sein du Mouvement de la paix a été la signature en 2020 d’un appel international de scientifiques et d’universitaires de tous les continents et de douze pays différents aux dirigeants détenant des armes nucléaires, les alertant « sur les deux dangers mortels qui guettent l’humanité, le réchauffement anthropique du climat et l’apocalypse nucléaire ». Appel lancé le 10 novembre 2020 à l’occasion de la Journée internationale de la science au service de la paix et du développement.
Cet appel, signé par soixante scientifiques de renom, dont un Prix Nobel, va structurer une partie des luttes dans ce domaine pour les années à venir.
Son engagement pour changer le monde, le rendre plus humain, pour construire un autre monde possible était permanent et l’a conduit à agir avec la même conscience dans les domaines scientifiques, bien sûr, mais aussi syndicaux, politiques et associatifs. Son plein engagement professionnel ne l’empêchait pas de trouver le temps pour la convivialité avec sa famille et ses amis pour notre plaisir à toutes et tous.
Au revoir Bernard.