Comme l’exige sa posture sociale-démocrate, en gérante loyale des intérêts du capital et faisant fi de ceux du peuple français et de la nation, la sous-ministre de la Recherche et de l’Enseignement supérieur, Mme Fioraso, est sommée par l’OCDE (Organisation pour la Coopération et le Développement Économique) – qui lui donne sa fiche de travail – de liquider ce qui a fait la force et le prestige mondial de l’enseignement et de la recherche français, et son originalité.
Confondant sciemment recherche et innovation, se couchant devant le dogme de la compétitivité (Bologne : « […] l’économie de la connaissance la plus compétitive […] »), l’OCDE, s’appuyant sur l’entreprise de démolition entamée sous le gouvernement Sarkozy et continuée sous celui de Hollande, va au bout des réformes. Se félicitant des structures déjà mises en place, l’OCDE préconise de terminer le travail en donnant à ces structures les pleins pouvoirs sur les politiques de recherche, et aux régions la définition de l’enseignement supérieur.
Associé au projet de démantèlement territorial de la France, ce qui est en jeu c’est une Europe des Länder. Comme à la SNCM ou dans l’affaire Alstom, l’état (je n’ose plus la majuscule) s’incline devant les oukases de l’Europe relayés par le MEDEF. Il dépend des travailleurs, toutes professions confondues, et plus généralement du peuple français, de se mobiliser et de résister pour ouvrir une alternative.