Shutdown sur la recherche francaise, Ivan Lavallée

Madame Fioraso, j’allais écrire Madame Pécresse, improbable minis- tre de la recherche, appréciera sans aucun doute l’anglicisation du titre. La dépendance, plus ou moins voulue de la recherche fran- çaise au monde anglo-saxon et plus précisément US, la rend vulnérable aux aléas de la politique intérieure des USA ainsi qu’à leurs possibles pressions. L’interruption, durant dix jours du paiement des fonctionnaires US et consé- quemment la fermeture des administrations et services non indispensables a révélé la stricte dépendance de la science et de la technologie françaises au bon vouloir de l’administration US. Comme le note le professeur Eric Raoult dans Le Point (12/10/2013) : « De ce fait, le répertoire des publications scientifiques médicales (PuBMed) n’a plus été mis à jour. (…) De même, le réservoir de toutes les séquences génétiques des microbes, des animaux et de l’homme disponibles sur un site de l’État américain (GenBank) s’est retrouvé lui aussi bloqué. »

On pourrait dire la même chose pour ce qui est de la base de données des grandes molécules organiques, de l’Internet dont les serveurs racines sont géographiquement situés aux USA. En aucun cas l’administration US n’en- tend laisser gérer ces bases de données et serveurs par un organisme inter- national qui ne serait pas strictement sous son contrôle et aussi celui de Google qui est sous autorité US et donc de la CIA et la NSA. Ils utilisent ces bases de données pour piller les informations de la recherche mondiale, ou du moins occidentale, et peuvent ainsi saisir toutes nos données person- nelles, comme l’a confirmé Edward Snowden (informaticien américain, ancien employé de CIA et de la NSA), qui a dénoncé les détails de plusieurs programmes de surveillance américains et britanniques.

IVAN LAVALLÉE

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