Régulièrement, nous recevons un mystérieux courrier signé d’un certain Pingouin. Qui est-il ? Un scientifique renommé et bien connu en France ? Un simple utopiste qui fait fi des réalités physiques ? Un polémiste qui use de l’humour ? Nul ne le sait dans la rédaction… Toujours est-il qu’ici notre Pingouin s’attaque à la notion de « gravité » et fait des propositions à nous faire… Et cela décoiffe !
Article paru dans le numéro 32 de progressistes (avril-mai-juin 2021)
Le scandale de la gravité
Une politique saine permettant la transition énergétique écologique et environnementale doit examiner avec beaucoup de soin les obstacles rencontrés, tant du point de vue technique que du point de vue politique. Il faut en particulier s’attaquer aux sources de gaspillage évidentes… Une part importante de l’énergie produite par les sociétés humaines sert à lutter contre la gravité. Cette situation est un véritable scandale, d’autant que la loi en question n’a jamais été démocratiquement discutée. Soucieux de remédier à la situation plutôt que de rechercher des responsables qui sauront de toute manière échapper aux poursuites légitimes, nous proposons le projet suivant.
Il suffirait de diminuer la masse de la Terre de 10 %, et donc la force d’attraction de la Terre envers toute charge, pour faire de très substantielles économies d’énergie. Une telle diminution par excavation et mise sur orbite des roches extraites est possible, et il ne serait que juste que les frais en soient couverts par le lobby nucléaire, qui a jusqu’à aujourd’hui empêché une solution aussi élégante. L’obstination des physiciens à prétendre que la constante de la gravitation universelle ne peut être diminuée de 10 % (ce qui permettrait d’éviter le recours à des entreprises d’excavations qui pourraient perturber l’écosystème) ne fait que révéler leur connivence avec ce lobby pronucléaire, lequel s’est aussi sournoisement acharné à empêcher toute modification de la loi de conservation de la quantité de mouvement, qui bride scandaleusement le rendement des éoliennes. Il ne faut pas chercher ailleurs que dans les groupes de pression polytechniciens l’origine de la loi de Carnot (un polytechnicien lui-même) qui prétend limiter le rendement des appareils thermiques au mépris de toute consultation démocratique.
Le projet d’excavation a été scandaleusement tenu sous le boisseau par la science officielle, malgré les travaux admirables de Newton, de Gauss et de bien d’autres. Les lobbys susnommés sont objectivement complices du patronat réactionnaire car la diminution de la masse de la Terre accélérerait sa vitesse de rotation, ce qui diminuerait la durée du jour, la longueur des heures, et par conséquent la durée du temps de travail.
En sus des avantages immenses que présente notre proposition, il est important de garder en mémoire le nombre considérable d’emplois crées par l’excavation de la terre que nous proposons, étant bien entendu que seules les pelles et les pioches, sans émission de CO2, y contribueront. Devant une telle situation, il n’est que juste de ponctionner une entreprise qui s’appuie sur des techniques obscurantistes de production de l’énergie pour financer sans restriction la marche vers le progrès, les lendemains qui chantent, les « éoliennes qui gazouillent et les centrales solaires qui grésillent ».
Un consortium d’industriels philanthropes producteurs de pelleteuses à manivelle et de brouettes à motorisation solaire s’est constitué en défenseur de l’humanité face à cette situation scandaleuse et se propose, pour la modique somme de 130 milliards d’euros, de faire une étude de faisabilité sur la potentialité de la possibilité de l’éventualité de la réalisation de ce progrès, certains que leur contribution constituera une étape majeure dans le développement d’une société décarbonée et responsable, respectueuse de son environnement et soucieuse du futur de l’avenir.
Il me semble que toute excavation ou travaux similaire suppose des déblais, d’u volume égal. Ces déblais où vont-ils se loger? Dans l’espace ? Sur Mars ?? Où?
Appeler les shadoks d’urgence