Brèves (N°23)

Reculer l’âge de la retraite augmente les arrêts maladie
age retraite.pngDepuis 2014, la hausse des arrêts de travail a été continue. Et les dépenses en indemnités journalières ont augmenté de 6% durant les cinq premiers mois de 2018. Deux raisons à cela. D’une part, les cas de burn-out explosent, et bien que l’Assurance maladie ne les reconnaisse pas comme constituant une pathologie, les affections engendrées sont identifiées : dépression, anxiété… Une personne sur deux connaîtrait une telle situation de fragilité au travail. D’autre part, le recul du départ à la retraite de 60 à 62 ans mis en place avec la réforme de 2010 implique que la durée des arrêts maladie s’allonge. En effet, les plus de 60 ans effectuent en moyenne un arrêt maladie de deux mois et demi, contre un mois pour les employés moins âgés.

Vers l’Hindou-Kouch-Himalaya sans glaciers ?
Selon un rapport de l’International Centre for Integrated Moutain Development (ICIMOD) publié en mars 2019, si la planète restait sur la trajectoire actuelle d’émissions de gaz à effet de serre, les deux tiers des glaciers de l’Himalaya et de l’Hindou- Kouch pourraient fondre d’ici à la fin du siècle, mettant en danger la stabilité des grands fleuves d’Asie. De l’Afghanistan à la Birmanie, sur un parcours de 3500km s’étend la région montagneuse de l’Hindou-Kouch-Himalaya, surnommée «age retraite troisième pôle » par les scientifiques en raison de ses gigantesques réserves de glace. Elles alimentent dix cours d’eau majeurs d’Asie, du Gange au Mékong, en passant par le fleuve Jaune, où se concentrent d’importantes populations. Le réchauffement climatique menace les glaciers en altitude de cette ligne montagneuse qui compte les plus hauts sommets du monde, dont l’Everest et le K2, L’étude, dirigée par l’ICIMOD, a mobilisé plus 350 chercheurs et experts pendant cinq ans. Le responsable du rapport, Philippus Wester, l’affirme : « C’est la crise climatique dont vous n’avez pas entendu parler. »

Google condamné et dans le viseur de l’Europe
age retraiteAndroid, développé par Google, est présent sur 80% des smartphones dans le monde. Revers d’une gratuité affichée comme argument de vente, ce système d’exploitation au petit robot vert inclut des restrictions sur la pré-installation d’applications concurrentes, notamment dans le domaine de la recherche en ligne. La multinationale est accusée d’avoir payé les plus grands fabricants d’appareils et les opérateurs de réseau pour que le moteur de recherche Google soit préinstallé dans tous les appareils Android, rendant captif une partie des utilisateurs de mobiles. La Commission européenne a infligé fin mars 2019 une amende de près de 1,5milliard d’euros au géant américain pour avoir abusé de sa position dominante en matière de publicité en ligne avec son service AdSense. Depuis trois ans, la somme totale des sanctions financières infligées par la Commission européenne s’élève à 8,3 milliards d’euros. Aux États-Unis, l’idée de démanteler les GAFA ressurgit : Elizabeth Warren, sénatrice du Massachusetts et candidate aux primaires démocrates, en a fait l’une de ses propositions phares.

La rougeole fait la Une
Santé publique France a annoncé le décès d’une personne du fait de la rougeole. Depuis le début de l’année 2019, la rougeole, maladie très contagieuse et qui peut causer des complications graves (encéphalite, pneumonie, perte de vision), a touché 350 personnes, soit nettement moins que sur la même période en 2018 (966), selon le point hebdomadaire publié mercredi par l’agence sanitaire. En dix ans, plus d’une dizaine de victimes ont été comptabilisées sur le territoire français. En recul de 2012 et 2016, la maladie a connu une recrudescence depuis fin 2017, à la suite d’une baisse de la couverture vaccinale. Depuis le 1er janvier 2018, la vaccination contre la rougeole (et d’autres maladies aussi) est obligatoire. Récemment, aux États-Unis, un enfant non vacciné a attrapé le tétanos et s’est retrouvé hospitalisé pendant 57 jours… pour un coût de 800000 dollars. Si l’expérience n’a pas fait changer d’avis la famille sur les « bienfaits » de la non-vaccination, peut-être considère-t-elle d’un autre œil la proposition de Bernie Sanders, candidat à l’investiture démocrate, d’un système de santé universel.

Constructeurs automobiles et changement climatique
Carlos Tavares, P-DG de PSA et président de l’Association des constructeurs européens d’automobiles, a estimé dans une déclaration publique que la transition vers des véhicules à essence menace de déstabiliser l’UE dans ses efforts de réduction des émissions de CO2. Conscient que le déclin rapide du diesel sur les marchés européens constitue un défi majeur pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de CO2, le P-DG juge que la récente proposition de la Commission européenne visant à réduire les limites d’émissions de CO2 de 30 % entre 2021 et 2030 va « bien au-delà de ce qui a été convenu dans l’UE pour respecter les engagements pris dans l’accord de Paris sur le changement climatique », au point de mettre « en péril la compétitivité mondiale de l’industrie automobile européenne ». Derrière ces déclarations se dessine un chantage à l’emploi et à la subvention publique pour le dé – ploiement d’un système de recharge des voitures électriques.

Huawei au cœur de tensions commerciales
À l’occasion du dernier congrès mondial de la téléphonie (Barcelone, 25-28 février 2019), Vincent Pang, président de Huawei pour l’Europe occidentale, a démenti les accusations d’espionnage d’État qui pèsent sur l’entreprise. Washington tente de faire pression sur les Européens pour qu’ils empêchent Huawei de participer au développement de l’infrastructure 5G de l’UE. La société de téléphonie est accusée par les États-Unis d’avoir une « porte dérobée » permettant au gouvernement chinois de mener des opérations d’espionnage. Dans une récente interview accordée à Business Insider, la commissaire à la concurrence, Margrethe Vestager, a déclaré que l’UE devait déterminer si l’utilisation des produits Huawei « pouvait présenter un danger » et que la « discussion devait être fondée sur des faits [qui] ne sont pas encore complètement connus ». En ce qui concerne la pression exercée sur les régulateurs de l’UE par ses homologues étatsuniens, la commissaire assure que toute décision sur l’implication de Huawei dans l’UE sera déterminée uniquement par les représentants de l’UE, « quels que soient les pressions ou les conseils que nous recevons ».

 

 

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