Tous ces documentaires sont disponibles en VOD (payant), en DVD, et pour certains en libre accès (sous réserve de films libres de droits) par une simple recherche Internet.
Forçats du stade
Documentaire (52 min). Réal. : Stefan Maier et Esther Saoub. Coprod. SWR et Arte.
Alors que le Qatar s’est vu attribué l’organisation du Mondial de football de 2022, les associations de protection des droits humains s’inquiètent des violations systématiques des droits des travailleurs migrants dans l’émirat. Dans un pays où les syndicats sont interdits, il est difficile pour eux de s’organiser pour mettre fin à l’exploitation dont ils sont victimes. On découvre ainsi l’histoire de travailleurs népalais qui ont quitté leur pays dans l’espoir de gagner à l’étranger leur vie mais qui vivent une réalité loin des promesses faites par les intermédiaires et agences de recrutement. Malgré de premiers changements, certes faibles, obtenus sous la pression de la communauté internationale, le quotidien de ces travailleurs précaires s’inscrit dans le travail forcé dans le plus riche pays du monde, et ce grâce à un système de tutelle sur place permettant aux tuteurs d’avoir la mainmise sur les travailleurs. Mais que fait la FIFA face à cet esclavage moderne ?
Lanceurs d’alerte : coupables ou héros ?
Documentaire (97 min). Réal. : James Spione. Coprod. ZDF et Arte.
Lanceur d’alerte. Ce terme n’a jamais autant été utilisé que depuis la mise en examen du bien connu Edward Snowden en 2013, ancien informaticien à la NSA puis à la CIA, actuellement en Russie pour échapper à la « justice » états-unienne. D’autres, inculpés pour espionnage en vertu de l’Espionage Act après avoir divulgué des informations sur le système de renseignement, se sont battus et se battent encore pour défendre les libertés des citoyens des États-Unis. C’est le cas de John Kiriakou, de Jesselyn Radack ou encore de Thomas Drake qui, au silence les rendant complices du système, ont préféré parler afin d’informer les citoyens des agissements des autorités, notamment des pratiques telles que la surveillance de masse, les écoutes illégales, la torture infligée à des personnes suspectés de terrorisme, etc.
Hyperconnectés : le cerveau en surcharge
Documentaire (52 min). Réal. : Laurence Serfaty. Coprod. Arte France et INSERM.
À l’heure du tout-numérique, l’utilisation des ordinateurs, tablettes, smartphones est devenue quasi incontournable. Au domicile, au travail ou dans la rue, les écrans sont omniprésents. La banalisation de ces technologies de l’information et de la communication permet sans conteste de notables progrès, notamment en termes de productivité. Néanmoins, elle est aussi source de bien des désagréments. En effet, la surcharge d’informations, la sollicitation permanente de notre cerveau entraînent des situations de stress pouvant mener au burn-out. Alors que l’on estime que la moitié de la population mondiale utilise Internet, il est essentiel de se saisir de cette question afin de trouver des solutions pour le bien-être de tous. Progrès technologique ne doit pas être synonyme de problème sanitaire.
Gravité zéro – Mission dans l’espace
Documentaire (44 min). Réal. : Jürgen Hansen. Coprod. ZDF et Arte.
Dans la nuit du 28 au 29 mai 2014, trois astronautes montent dans un vaisseau Soyouz pour rejoindre la Station spatiale internationale. Le documentaire nous offre un aperçu de ce qu’est la vie dans la station. L’on voit ainsi les astronautes travailler sur des expériences scientifiques dont les résultats sont envoyés sur terre. Contraints de s’adapter à leur nouvel environnement, c’est avec le sourire qu’ils montrent au spectateur comment ils réalisent les gestes de la vie quotidienne. Se nourrir, se doucher, dormir, faire du sport, chaque geste est alors, du fait de l’apesanteur, différent de ce que nous connaissons. Au-delà de la présentation de l’équipage et de la description de leur vie à bord de la station, ce sont des images incroyables, époustouflantes, de notre univers que l’on découvre dans le documentaire.
Deep Water
Film catastrophe, États-Unis (1 h 47 min). Réal : Peter Berg.
Un quasi-documentaire sur la catastrophe de la plate-forme BP dans le golfe du Mexique en 2010… Le film est construit autour de la problématique du forage en eaux profondes, des lourdes contraintes techniques qu’il impose, des arbitrages entre profits d’une multinationale (ici BP) et sécurité des personnes et respect de l’environnement. Le cinéma états-unien ose montrer les ouvriers, l’industrie, le savoir-faire des techniciens et des ingénieurs, la science… et même les mettre en valeur. Sont ainsi représentés des ouvriers qui travaillent certes dur, avec les rapports des forces bien présents dans l’entreprise, comme le suggère ce passage où les techniciens chantent «money… money…» entre eux, pas dupes de certaines décisions de BP et de ses motivations réelles. Mais il y a aussi en eux la fierté de posséder un savoir-faire unique, de maîtriser des techniques complexes. On voit évoluer un collectif de travail avec ses codes, ses habitudes, la nécessaire solidarité pour faire face à la dangerosité du métier. À ne pas manquer !