«HAS BEEN» LE BUREAU?
Louer son bureau, voilà le futur. Cool et branchés, voilà les diktats de la mode dans le milieu du «co-working», ce principe qui consiste à louer un bureau au jour, au mois ou à l’année. Une avancée sociale de partage face aux mornes et gros groupes immobiliers? Oui et non. L’ambiance est garantie, la solidarité au rendez- vous et l’émulation permanente. Le public varie du jeune précaire entre deux contrats, à l’auto entrepreneur, et jusqu’à l’association qui voit là un lieu idéal pour s’implanter.
Mais, tout de même, et sans faire de généralités, quid du tarif, parfois exorbitant ? Et du reflet d’une société où l’on ne trouve plus de boulot stable et sécurisé? Ou encore quels droits pour les travailleurs de ces espaces ? L’horizon de la révolution numérique à la sauce capitaliste, c’est la disparition du salariat, la guerre du tous contre tous, chacun étant auto-entrepreneur.
En tout cas Orange et la Caisse des dépôts ont bien compris l’enjeu, en créant le consortium Regus, avec pour ambition de mailler le territoire d’espaces de «co-working». Bouygues, Nexity, Décathlon se sont également engouffrés dans ce qui devient un business… avec parfois le pire, quand la Poste de Bordeaux a transformé récemment son rez-de-chaussée en lieu de « cotravail ». La mission de service public est moins « rentable », reconnaissons-le.
Les espaces de « co-working» fleurissent en France. Ils sont de formidables réponses à un univers du travail et de l’innovation miné par la concurrence, la course au profit et l’individualisme.
ALICE AU PAYS DE LA MÉDECINE
Alice au pays des merveilles fête ses 150 ans cette année, et non contente d’avoir charmé des générations de lecteurs elle peut également se targuer d’avoir laissé sa trace dans le monde médical. Plus connu sous le nom de « syndrome d’Alice au pays des merveilles », le syndrome de Todd – du nom du psychiatre qui l’a décrit pour la première fois en 1950 – est un trouble neurologique modifiant la perception de l’espace et du temps. Très rare, il s’observe chez les enfants infectés par le virus d’Epstein- Barr et parfois chez l’adulte souffrant de migraine ou d’épilepsie. Le patient est victime de distorsions sensorielles accompagnées de halos lumineux et de scintillements dans l’espace visuel entraînant une perception altérée de la vitesse, et même de sa propre image, tout comme Alice, qui voit tour à tour son corps s’étirer puis rapetisser. Le journal de Lewis Caroll révèle qu’il aurait ressenti des symptômes similaires. L’histoire ne nous dit pas si, tout comme son héroïne, l’auteur a usé de certains champignons.
Unité et action syndicales !
La Confédération européenne des syndicats (la CES), a tenu son 13e congrès à Paris : plus de 90 organisations syndicales étaient représentées par 500 délégués. Pour la France, on comptait la CGT, la CFDT, FO, la CFTC et l’UNSA. Nouvellement élu, l’Italien Luca Visentini a tenu un discours de résistance, dans un contexte où les attaques envers les travailleurs fusent de toutes parts.
Le nouveau leader prend au mot Jean-Claude Juncker et François Hollande qui viennent de promettre la « relance du dialogue social » et un « socle de droits sociaux minimum: à même travail, mêmes salaires et mêmes droits ». Voilà que les dirigeants européens débordent par la gauche la confédération syndicale !
Dans son « Manifeste de Paris », feuille de route adoptée à l’unanimité moins cinq abstentions, la CES réclame notamment un plan d’investissements en Europe pour assurer des « emplois de qualité ». Elle demande aussi « la fin des politiques d’austérité », des « hausses de salaires », « le respect du dialogue social », des « négociations collectives partout en Europe », « des normes sociales ambitieuses » et en priorité « la fin du dumping social ».
Quant à nos camarades belges, Rudy de Leew a insisté sur le fait que « Le mal c’est le nationalisme, [et a déclaré que] face à cela une riposte, la solidarité ».
Multiplication des sanctuaires marins
La Nouvelle-Zélande a annoncé, le 29 septembre, la création à venir aux Îles Kermadec dans le sud du Pacifique d’un sanctuaire marin de 620 000 km2, où la pêche et l’exploitation minière seront interdites et qui replace la Nouvelle- Zélande à l’avant-garde mondiale du combat pour la préservation des océans. La France aussi a créé en Nouvelle-Calédonie une immense aire marine sanctuarisée. En 2012, les îles Cook avaient également annoncé la création d’une immense réserve marine, de 1,065 million de kilomètre carrés. Les Kiribati et Tokelau ont également créé des sanctuaires marins. Le président de la République des Kiribati, Anote Tong, a décidé en outre d’y interdire la pêche commerciale, malgré l’impact de cette décision sur l’économie de l’archipel corallien.
Le temps des virus géants ?
Une équipe de chercheurs français a récemment annoncé la découverte dans le sol gelé en permanence de la Sibérie – le pergélisol – d’un nouveau virus géant, baptisé le Mollivirus sibericum. Il est qualifié de géant. car il est visible à l’aide d’un simple microscope, en raison d’une taille égale ou supérieure à 0,5 micromètre. Cela fait un peu plus de dix ans que certaines équipes ont commencé à mettre au jour ces virus géants (on ignorait auparavant qu’il puisse en exister de cette taille), au patrimoine génétique complexe, et dont le Mollivirus est le dernier en date. Resté inerte depuis 30 000 ans, il a été réactivé en laboratoire. Les biologistes ont pu ainsi, en s’aidant de technologies variées (génomique, etc.), dresser son portrait et démontrer, par exemple, que certaines caractéristiques de son génome étaient proches de celles de virus courants parmi les pathogènes humains. Cette proximité incite les biologistes à lancer un avertissement.
Sous l’effet du changement climatique, les sols de Sibérie, du Canada et de l’Arctique pourraient se dégeler et libérer, dans les décennies qui viennent, de nouveaux virus dangereux, enfouis et inertes depuis des dizaines de milliers d’années. Le réchauffement de la planète ne risque pas seulement de provoquer des catastrophes naturelles spectaculaires; il pourrait avoir également des conséquences moins visibles, mais tout aussi pernicieuses en matière de santé publique.
Des pratiques scandaleuses dans le secteur de l’information
L’entreprise Astek, née en France et déployée à l’international, est spécialisée dans les services informatiques. Elle embauche avec des contrats à durée indéterminée des ingénieurs, qu’elle propose ensuite pour des missions de quelques semaines, mois ou années, à de grands groupes tels qu’Air France, Thalès, SFR… Or une enquête de l’Humanité, appuyée sur les travaux des syndicats et du CHSCT du groupe, a montré à quel point Astek, notamment dans sa filiale du Sud-Est (liée aux entreprises de Sophia-Antipolis, la Silicon Valley française), bafouait les principes du Code du travail. Entre deux missions, en principe, les salariés devraient être occupés à des formations ou à des fonctions effectuées en interne, toutes choses qu’Astek Sud-Est se garde fréquemment de faire. L’entreprise juge souvent bien plus commode d’opérer des licenciements individuels (plus de 200 ces dernières années) ou de jouer sur la pression et le harcèlement pour aboutir à une rupture conventionnelle.
Les salariés qui, pour une partie d’entre eux, ne sont pas francophones et ne maîtrisent pas le droit français sont des proies faciles. Ainsi, alors même que l’entreprise a bénéficié d’argent public – au titre du crédit d’impôt recherche par exemple – elle a érigé en véritable système la précarisation et l’expulsion de ses propres salariés. Voilà qui devrait faire réfléchir tous ceux qui militent pour la fin d’un Code du travail, trop souvent ignoré et nié, y compris dans les secteurs de haute technologie.
LE « MONSIEUR MÉTÉO » DE FRANCE TÉLÉVISIONS ET SA THÈSE CONFUSIONNISTE SUR LE CLIMAT
Philippe Verdier, responsable du service météo de France Télévisions, suspendu d’antenne après la parution d’un ouvrage dans lequel il défend le « bilan positif » du réchauffement climatique, a été licencié début novembre. Publié aux controversées Éditions Ring, Climat Investigation donne une lecture confusionniste des problématiques environnementales, notamment en mettant en cause l’indépendance scientifique des travaux publiés sur le sujet par le GIEC, qu’il juge trop politisé. Le réchauffement climatique est pourtant bien un enjeu environnemental, social et politique majeur.
EVO MORALES DOCTEUR HONORIS CAUSA
Le président bolivien, a reçu les insignes de docteur Honoris Causa de l’université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA). « C’est un hommage à tous les mouvements sociaux de libération des peuples », a déclaré Evo Morales. À l’occasion de cette deuxième visite dans la capitale béarnaise, invité par le festival latino- américain CulturAmérica, le président de la Bolivie a retracé son parcours et ses combats syndicaux comme dirigeant du puissant syndicat des cocaleros (producteurs de feuilles de coca), que l’on accusait alors « d’être un narcotrafiquant ».
BRUXELLES-PLAGE BIENTÔT TOUTE L’ANNÉE ?
Avec la fonte des glaces, la montée des eaux menace des populations côtières et insulaires entières, sans que nous prêtions attention à ce qui apparaît comme des drames « du bout du monde ».
Sauf que les modèles en s’affinant montrent qu’une hausse des températures de 4 °C, un scénario catastrophe qui n’est plus totalement improbable, affecterait aussi des territoires européens comme une grande partie des Pays- Bas, du plat pays belge, de Naples ou de Bordeaux. Avec le besoin de déplacer des centaines de milliers de réfugiés climatiques… européens.
TOUT EST BON POUR LA RECHERCHE (OU PAS)
Le patron du CNRS, Alain Fuchs, a envoyé aux scientifiques un appel à recherches sur les sujets en lien avec le terrorisme et ses conséquences. Il regrette la faiblesse des études sur l’islam en France.
Selon lui, « c’est la science qui permet de mieux comprendre ce qui est réellement visé, atteint, en nous tous et au-delà dans le monde entier, par ces assassinats, et peut offrir, sinon des solutions, du moins de nouvelles voies d’analyse et d’action ».
Vu le saccage orchestré dans la recherche depuis plus de dix ans, ce genre d’appel est indécent par la récupération qu’il fait des actes terroristes et l’apparition de lignes budgétaires soudainement disponibles pour la recherche. Quelles perspectives pour cet appel ? prévoir la prochaine aventure guerrière de la France ou le prochain contrat d’armement avec des pays finançant le terrorisme comme le Qatar ?
ADIEU WI-FI, BONJOUR LIFI ?
Tout le monde connaît le bon vieux câble Ethernet, et le Wi-Fi. Une nouvelle technologie complémentaire au Wi-Fi est en cours de test grandeur nature: le Li-Fi (light fidelity). Cette « nouvelle » technologie, imaginée à la fin du XIXe par Bell, permet désormais l’échange des informations en haut débit (1 Gb/s) grâce à un scintillement lumineux imperceptible à l’aide de led, dans le spectre de la lumière visible, là où le Wi-Fi utilise le domaine radio.
« Éteins pas la lumière, j’ai pas fini de télécharger ! »
Non substituable au Wi-Fi, puisque la lumière visible ne traverse pas les obstacles opaques, contrairement aux ondes radios. Ce « désavantage » est justement un atout en matière de confidentialité des échanges: en dehors des émetteurs-récepteurs ayant une ligne de vue directe sur le dispositif, pas de possibilité d’interception.
Deux défauts: cela ne sécurise potentiellement que la partie terminale du réseau, tout le reste des infrastructures étant complètement poreuses aux espionnages divers ; et en matière de généralisation, de trop grandes parties du territoire sont de véritables trous noirs du haut et très haut débit, victimes de la mise en concurrence du déploiement de la fibre optique sans véritable supervision nationale.
Les portes claquent dans la recherche!
Les couloirs de l’Agence nationale de la recherche se vident un peu plus chaque jour, par l’effet des démissions successives de chercheurs engagés dans ces comités, qui ne voient pas l’intérêt du travail qu’on leur demande alors que les crédits pour financer les projets scientifiques sont chaque année plus maigres. Ainsi, Patrick Petitjean, de l’Institut d’astrophysique de Paris, regrette dans son courrier d’adieu que le taux de succès avoisine les 8 %, faute de moyens. L’association Sciences en marche partage ce constat : elle estime que moins de 10 % des projets sont financés. Évidemment, l’assèchement des crédits de la recherche ne se contente pas de boucher l’horizon des laboratoires, il les démobilise considérablement, au point qu’en 2015, 18 % de projets en moins ont été présentés par rapport à 2014. C’est non seulement la politique d’austérité du gouvernement, mais aussi le « financement par projet » dont l’ANR s’est fait une spécialité, qui sont en échec: à l’heure où les défis scientifiques et techniques sont partout brûlants, de l’énergie à la santé en passant par l’informatique, il est inouï et irresponsable de la part du pouvoir de saboter ainsi les travaux de nos chercheurs et de nos universitaires… D’autant plus que les moyens existent pour faire vivre des institutions scientifiques ambitieuses en France : ainsi les milliards gaspillés avec le crédit d’impôt recherche, dont la contribution scientifique est proche de zéro, pourraient sans doute être utiles… à la recherche.
SDF 2.0 : devenez homme-antenne
À Prague, l’association Wifi4Life, présidée par Lubos Bolecek a équipé un premier SDF avec un routeur Wi-Fi mobile, pour fournir de l’accès à Internet aux habitants et aux touristes. La capitale tchèque pourrait subventionner l’équipement d’autres sans-abri pour tenter de les placer dans une «spirale positive » visant à leur réintégration.
« S’ils prouvent qu’ils peuvent respecter des horaires, se réveiller, rester sobres, et travailler 8 heures par jour, notre projet leur fournira la valeur d’une recommandation pour leur employeur potentiel », expliquait la vidéo de présentation du projet.
« Nous avons choisi des SDF parce qu’ils sont déjà dans la rue et que la plupart du temps ils n’ont rien à faire. Et nous voulons qu’ils commencent à travailler », explique Lubos Bolecek.
Au revoir, la commission d’enquête!
Dans le précédent numéro de Progressistes, nous évoquions le scandale Volkswagen. Malgré de nombreuses demandes, les eurodéputés ont rejeté la proposition de création d’une commission d’enquête sur le sujet.
Proposée par le groupe des Verts et soutenue par les libéraux de l’ALDE, la gauche radicale (GUE) et les socialistes français, la création d’une commission d’enquête n’a recueilli que 209 votes pour, et 453 voix contre.
Le Parti Populaire Européen (PPE) et le groupe socialiste, divisés, ont enterré toute enquête…
Bien qu’elles soient rares (il n’y en a eu que trois depuis la création du Parlement européen), on aurait pu s’attendre à une enquête. On imagine le lobbying immense qu’ont dû déployer constructeurs automobiles et industriels. Circulez, y’a rien à voir !
Ce n’est pas au MEDEF qu’on aurait inventé la roue dentée!
Bien huilée la communication du MEDEF ? Certes, le vice-ministre Pierre Gattaz bénéficie de larges et complaisantes tranches médiatiques.
Le mois dernier s’affichait sur les arrêts de bus l’image ci-dessus. Objectif ? Favoriser les liens entre le MEDEF local et les TPE-PME. Sur l’image on voit bien que le MEDEF est le « moteur » de la mécanique… mais voilà qu’il vient se heurter à l’engagement des entrepreneurs. Quand l’engrenage de gauche tourne dans un sens, l’autre tourne en sens inverse : gare au sens de la flèche !
Bref, les engagements du MEDEF tournent à l’envers des intérêts des travailleurs. Rien de neuf pour le monde du travail. En revanche, quelle surprenante méconnaissance des rouages de la production…
Ça nous donne une furieuse envie de mettre Pierre Gattaz dans l’infernale chaîne de production des Temps modernes. Avec la physique patronale pour faire tourner le tout bien sûr !
Toutes nos pensées à la boîte de communication.
LA DGSE A CRAQUÉ POUR ENIGMA…
La DGSE a déclassifié et versé des documents aux services historiques de la Défense, bientôt accessibles. Ils relatent les efforts français entre 1932 et 1941, en coopération avec les Polonais et les Anglais, pour craquer les codes d’Enigma. C’est une histoire un peu différente de celle racontée par les Britanniques et évoquée dans le film sur Alan Turing Imitation Game. Les Polonais avaient une école de logique très développée (Lukaziewicz, Tarski…) et ont permis de reconstituer les plans de la machine Enigma et sa façon de fonctionner, ce qui, associé au génie de Turing, a permis de « casser » le code de la marine nazie.
NUÉE DE FÉES SUR LE BERCEAU DE L’HUMANITÉ
Six cents millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité. Les trois quarts de la population du continent n’ont pas ou seulement très péniblement accès aux services de base d’éclairage, d’éducation, de santé, de communication, d’alimentation fraîche.
Il suffirait de 250 milliards de dollars pour déployer en dix ans une infrastructure qui non seulement réponde aux besoins, mais qui tire aussi parti des ressources du continent, renouvelables, et notamment hydrauliques en tête. 0,03 % seulement de la richesse mondiale… mais déjà suffisamment pour attiser les convoitises. Suivant le montage voté le 7 octobre 2015 par le Parlement de l’Union africaine (53 pays), il s’agit d’obtenir 50 milliards d’aide au développement des pays riches et de les utiliser pour débloquer 200 milliards supplémentaires de fonds privés. Parmi les français, des acteurs tels que Bolloré, Total, Bouygues, Engie ou Schneider voient déjà là un juteux relais de croissance…
COP21: tout reste à réaliser
Au-delà de l’affichage, les engagements actuels sont plus proches des 3 °C que de 2 ou 1,5 °C. Ce qui rendrait notre monde invivable. Financièrement, la concrétisation des 100 milliards de dollars reste à être confirmée et la structuration du Fond vert reste floue (dons, prêts subventions…) comme les modalités de répartition entre pays. Enfin, si la nature de cet accord favorise l’engagement politique de chaque nation, il est très loin d’être juridiquement contraignant comme revendiqué par les peuples en décrétant l’état d’urgence climatique. Barack Obama doit faire face à un Congrès largement climatosceptique.
Il reste donc bien des étapes à franchir. La première d’entre elle sera la ratification de l’accord par chaque pays après l’avoir traduit dans leur droit national. On se souvient, non sans colère, des accords de Kyoto et du comportement de l’administration Bush.
La biotech française à l’honneur
La start-up Collectis, spécialisée dans l’immunothérapie et qui développe des cellules immunitaires dont l’ADN a été modifié grâce à des ciseaux moléculaires appelés « CAR-T », a annoncé jeudi 5 novembre que son médicament expérimental avait été utilisé avec succès chez l’humain. La première patiente soignée est une petite britannique de onze mois atteinte d’un cancer du sang
(leucémie) ayant résisté à tous les autres traitements. « Sa leucémie était tellement agressive qu’une telle réponse est presque un miracle », a déclaré le professeur Paul Veys, directeur de l’unité de transplantation de moelle osseuse du Great Ormond Street Hospital (GOSH) de Londres, où était traitée Layla Richards.
La marmite débordera !
Laura Pfeiffer a été condamnée le 4 décembre dernier pour « vol et recel de documents ». Mais qu’a-t-elle volé ? des données bancaires ? des documents secret défense ? Rien de tout cela : elle a simplement effectué son activité d’inspectrice du travail. Mise sous pression par l’entreprise Tefal, Laura Pfeiffer est en plus sous le coup de 3 500 €d’amendes avec sursis et de l’inscription à son casier judiciaire de sa condamnation.
Le silence de la nouvelle ministre du Travail est assourdissant, d’autant plus que la justice française se trouve en violation de la convention 81 de l’Organisation internationale du travail. Normal quand on sait que le procureur a déclaré avant le jugement vouloir « faire le ménage dans l’inspection du travail »…
Être condamné pour avoir fait son travail : une application violente de la vision du « vrai travail » de l’agitateur-président Nicolas Sarkozy ? Sans doute, quand on sait que l’inspection du travail dérange les entreprises car elle est garante des droits des salariés et de la justice sociale.