À QUI PROFITE LE CIR?
Brigitte Gonthier-Maurin, sénatrice communiste, a produit après six mois et une centaine d’auditions un rapport des travaux de la commission d’enquête sénatoriale intitulé « Le détournement du CIR de son objet et de ses incidences sur la situation de l’emploi et de la recherche dans le pays » . Ce rapport a été rejeté par la commission, et ne sera donc accessible à personne ni publié, alors que tous les membres présents en ont salué la qualité et le sérieux lequel, d’après eux, « apportait des réponses étayées » à la question « À qui profite le CIR ? ». Pourquoi cette censure sénatoriale ? Les groupes de pression patronaux, du CAC 40 ont-ils sifflé aux oreilles de Macron et Valls ? Le gouvernement, engoncé dans sa politique libérale préfère sanctuariser le CIR plutôt que la recherche publique. L’enjeu se situe entre 360 et 600 M€ alors que le point d’indice des fonctionnaires, et donc des chercheurs et enseignants est bloqué depuis cinq ans. Qu’attend notre nouveau sous-ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche Thierry Mendon pour régulariser une situation qui décourage les vocations ?