FERMETURE DES ATELIÈRES, EX-LEJABY : LES BANQUES PLUS FORTES QUE LA RÉPUBLIQUE
La liquidation judiciaire de la SCIC Les Atelières a été prononcée le 17 février 2015 par le tribunal de commerce de Lyon. C’est la fin d’une belle aventure portée par d’anciennes ouvrières de Lejaby, déjà victimes d’une restructuration en 2012. Malgré un chiffre d’affaires de 230 000 € en 2014, leur fonds propres sont épuisés. Impayés importants, contexte économique morose ont eu raison de l’atelier de fabrication française de corseterie de 30 salariées. Mais pas seulement. Deux banques s’opposent à la proposition de grandes entreprises, soutenues par le préfet du Rhône, de concourir aux 585000 €du fonds de revitalisation nécessaire pour que la coopérative continue à produire. Rien à attendre non plus de la BPI (Banque publique d’investissement), le projet de la coopérative ne rentrant pas dans ses critères. On est loin du soutien au made in France tant vanté par le gouvernement.
Muriel Pernin, présidente fondatrice de l’entreprise, ne décolère pas : « Dans notre pays, les banques sont plus fortes que la République […]. Avec notre argent, elles exécutent chaque jour des dizaines de PME, et aujourd’hui ce sont Les Atelières qui montent à la guillotine. »
MOBILISATION EN ALGÉRIE CONTRE L’EXPLOITATION DU GAZ DE SCHISTE
Le 24 février 2015, date anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures en Algérie (en 1971), un sitting était organisé sur la place du 1er-Mai à Alger en solidarité avec les populations des provinces sahariennes. Des forages expérimentaux y sont réalisés par la compagnie publique Sonatrach, épaulée par des partenaires étrangers. Avec ces forages, l’Algérie, 4e réserve mondiale de gaz de schiste « récupérable », espère compenser la baisse du cours du pétrole.
La population est fortement mobilisée contre l’exploitation de cette ressource, dans ce pays où manifester reste interdit.
Apple croque ses sous-traitants
Plus de marges. Plus de bénéfices. Plus de pressions sur les sous-traitants. Malgré les scandales à répétition révélés dans la presse (suicides, accidents de travail dramatiques…), Apple continue d’exercer une pression infernale sur ses sous-traitants. 1,5 millions d’ouvriers continuent ainsi de subir salaires indécents, heures supplémentaires forcées, complémentaires santé non payées…
50 % d’entre eux doivent effectuer 90 heures par semaine, chacune de ces heures rapportant de 2,10 à 2,60 € aux sous-traitants. Pendant ce temps, 178 milliards de dollars seraient « placés » par Apple dans les îles Vierges britanniques.
Leclerc et le numérique
Michel-Édouard Leclerc, P-DG de l’enseigne qui porte son nom, a annoncé, mercredi 15 avril, 1 milliard d’euros d’investissement en trois ans dans le numérique ainsi que la création de 10 000 emplois. « Ce ne sera pas forcément les emplois qu’on avait avant », annonce M. Leclerc, et d’affirmer que ce sont 10 000 créations d’emplois « nettes ». « Même moi, ça m’effraie un peu », commente le dirigeant. L’enjeu pour le groupe est de développer ses ventes en ligne. « Avec Internet, nous réalisons 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires alors que le chiffre d’affaires global réalisé sous l’enseigne Leclerc est de 44 milliards d’euros », détaille M. Leclerc. « Ce n’est pas encore majoritaire, mais on n’existait pas il y a cinq ans sur Internet. Ça va vite. »
BILLET D’HUMEUR D’IVAN
JEUNES DOCTEURS : LE CHÔMAGE OU L’EXIL
Malade, Mme Fioraso s’en est allée, souhaitons lui la guérison la plus complète qui soit. Les problèmes, eux, restent. Ainsi,Libération du 30 janvier 2014, sous la plume de Sylvestre Huet, relève que la précarité organisée des jeunes chercheurs est un problème grave, non seulement pour ces jeunes à titre individuel, mais aussi pour les laboratoires et la recherche française en particulier. L’article cite les cas de trois jeunes docteurs qui, après des CDD, sont obligés soit de s’expatrier, comme Laurent W. en Allemagne, sur des postes précaires eux aussi, soit de changer complètement de travail, à l’instar de François G. qui, bien qu’ayant obtenu un prix prestigieux en cosmochimie, se retrouve aujourd’hui au chômage et doit se réorienter. En effet, le libéralisme à tous crins de ce gouvernement, prolongeant et renforçant celui de Sarkozy, est en train de déstructurer la recherche française à coups de précarité des jeunes chercheurs. Une enquête du monde signalée dans ce même article note que « Selon une enquête réalisée en mai et juin 2014 par l’Association pour l’emploi des cadres (APEC), seuls 56 % étaient en poste un an après leur thèse. Soit 7 points de moins que l’ensemble des bac + 5 et 6 points de moins qu’en 2012 ».
Un esprit mal intentionné, et il n’en manque pas, pourrait penser que ces gouvernements n’ont de cesse de casser tout ce qui pourrait être pérenne au nom d’une compétitivité mal comprise qui conduit à privilégier l’innovation sur la recherche pour faire du profit à court terme, car, comme le disait si bien Keynes quand on lui posait la question du long terme, « à long terme je serai mort »!
IVAN LAVALLÉE
Pierre Laurent invité à l’Académie des sciences !
Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français, a été reçu le 8 avril par Mme Catherine Bréchignac secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, qui l’a invité à déjeuner. Sur la photo, prise dans la salle des archives de l’Académie des sciences, Catherine Bréchignac ; Jean Pierre Kahane, mathématicien, académicien ; Florence Greffe directrice honoraire des archives ; Pierre Laurent. L’entrevue a donné lieu à un échange constructif sur le rôle majeur des sciences et des techniques dans le développement des sociétés et sur les perspectives de libération humaine que cela permet d’envisager.
C’est officiel : réduire le temps de travail fait baisser le chômage
Le rapport d’une commission d’enquête parlementaire1 présenté le 16 décembre à la presse montre que la réduction du temps de travail entrée en vigueur en 2000 a réellement entraîné des créations d’emplois en France. En cinq ans, les « 35 heures » ont permis la création de 2 millions d’emplois (350 000 créations « nettes » si l’on prend en compte les emplois disparus dans la même période), réduisant donc le taux de chômage dans toutes les catégories.
Pourtant, depuis leur mise en place, elles sont accusées de tous les maux. La commission d’enquête parlementaire remet les choses au clair : le passage aux 35 heures n’a eu d’effets négatifs ni sur la compétitivité de notre pays ni sur sa productivité. Au contraire, cette réforme a même permis d’aug- menter le nombre global d’heures travaillées en France.
Selon l’Organisation internationale du travail, on est passé de 11,8 % de chômeurs en 1997 à 8,8 % en 2001, alors même que la population active passait de 25,5 millions à 26 millions. Autant de nouveaux cotisants et d’indemnisations chômages en moins à financer pour l’État.
Recul du climato-sceptiscisme aux États-Unis
50 % des citoyens états-uniens, contre 87 % des scientifiques, admettent désormais l’idée d’une corrélation entre émissions de gaz à effet de serre et changement climatique. Cette différence de perception entre population et scientifiques aux États-Unis est marquée sur de nombreux autres thèmes.
C’est ce que révèle une enquête du Pew Research Center, qui a posé des questions identiques, d’un côté, à un panel représentatif de la population et, de l’autre, à des membres de l’Association américaine pour l’avancement des sciences (AAAS). Les résultats sont consultables en ligne.