Madame Fioraso, improbable ministre de la recherche, zĂ©lote de lâanglicisation de la recherche et de lâenseignement supĂ©rieur aumoment oĂč nos collĂšgues allemands font marche-arriĂšre (un peu tard, mais bon), je ne rĂ©siste pas Ă vous communiquer un extrait de la lettre quâun collĂšgue a envoyĂ©e Ă lâANR qui lui demandait de rĂ©diger sa proposition en anglais alors quâil lâavait rĂ©digĂ©e et envoyĂ©e en français. « ⊠Je prends bien note de votre demande. NĂ©anmoins en examinant les dĂ©lais (2 jours) cela me semble quasiment impossible de dĂ©gager du temps pour bien rĂ©diger en anglais (soutenance de thĂšses et cours me mobilisent durant les 3 prochains jours.)
(âŠ) De maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale, la recherche française dans les domaines oĂč elle a Ă©tĂ© pionniĂšre, les maths, la mĂ©decine, lâaĂ©ronautique…, a su sâimposer internationalement en maintenant la langue française au premier plan. Ce que vous demandez, est tout Ă fait comprĂ©hensible dans un contexte international ouvert mais lâANR reste une initiative française, lâexpertise internationale est toujours possible si lâANR recrute des experts francophones (Canada, Suisse, Belgique, pays dâAfrique francophone pour peu quâil y ait les experts reconnus⊠) ou dispose dâune agence de traduction. Comprenez bien mon propos, nous sommes chercheurs en France et notre activitĂ© est la Recherche comme le fait remarquer le rapport de lâAcadĂ©mie des Sciences (sept. 2012) qui souligne que nous perdons bien trop de temps en rĂ©daction de rapports et activitĂ©s administratives chronophages⊠» Sans commentaire.
IVAN LAVALLĂE