Les sciences et les techniques au féminin : Marie Marvingt (1875-1963)

Athlète de haut niveau dans plusieurs disciplines, Marie Marvingt est la première femme à obtenir le permis de conduire en France, en 1899. On ne compte plus les exploits de celle que l’on surnomme « la fiancée du danger ». C’est dans l’aviation que cette native d’Aurillac se distingue le plus, non seulement par sa maîtrise du pilotage – elle possède plusieurs brevets de pilotage dont celui d’hélicoptère qu’elle passe à quatre-vingt  deux ans –, mais aussi par sa démarche visionnaire en matière d’aviation sanitaire. Elle conçoit en 1910, avec l’aide de l’ingénieur Louis Béchereau, un monoplan muni d’une civière blindée sous un fuselage et d’un matelas pneumatique bordé par des fenêtres de mica. Suite à la faillite de l’entreprise chargée de la fabrication, le prototype ne verra le jour que plusieurs années plus tard.

L’aviation sanitaire, elle, était bel et bien née et, le service d’ambulances aériennes « Les Ailes qui sauvent » effectue ses premières missions lors de la Première Guerre mondiale. Marie continue de perfectionner les méthodes de transport aérien et invente notamment les skis métalliques pour faciliter l’atterrissage et le décollage sur le sable. Elle crée en 1931 le Challenge Capitaine Echeman récompensant le meilleur design d’avion sanitaire et vit de ses conférence à la fin de sa vie. Elle s’éteint, dans l’anonymat, en 1963 dans la petite ville de Laxou. 

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