La dynamique des luttes conditionne la politique, Ivan Lavallée*

*Ivan Lavallée est directeur de rédaction de Progressistes.


Alors que le gouvernement du Medef, Macron en tête, vend à l’encan l’industrie stratégique française dans une logique ultra libérale dans l’espoir de restaurer une profitabilité du capital niant les souverainetés nationales, ce sont les travailleurs de France – et partant le peuple de France – et leurs acquis sociaux obtenus de haute lutte qui en font les frais, et par rebond les travailleurs des autres pays européens.

Là où les avancées scientifiques et techniques permettent des ruptures technologiques significatives qui, dans le souci de l’humain pourraient permettre de soulager la peine des hommes et être des instruments de leur libération à l’échelle européenne et mondiale, le capital, sous la férule d’un gouvernement-conseil d’administration instrumentalise science et technologie pour remodeler la société au service de la finance.

Les réactions sont nombreuses, même si elles sont pour l’heure dispersées. Il est remarquable que, dès la sortie d’un scrutin présidentiel, un mouvement social s’amorce et s’installe dans la durée. Mobilisation contre la loi « travail » XXL, puissante manifestation des retraités contre la hausse de la CSG, mobilisation unitaire comme on n’en avait pas vue depuis une décennie dans la fonction publique et des étudiants prêts à entrer dans la danse, premières brèches dans la logique des ordonnances grâce aux luttes des conducteurs routiers…

La multiplication des conflits appelle un fil conducteur commun apte à ressourcer une alternative politique attendue. Les Français n’ont pas voté pour une américanisation à marche forcée, et les mouvements actuels sont les prémices d’une construction politique dans laquelle le PCF doit démontrer toute son utilité et sa pertinence.


Mauranne et Laura avaient respectivement vingt et vingt et un ans. Elles avaient toute leur vie devant elles. L’une faisait des études de médecine, l’autre était en école d’infirmières. Elles ont été assassinées le dimanche 1er octobre à Marseille, dans la gare Saint-Charles. Ce double meurtre a suscité l’effroi et une grande émotion dans toute la France. Ce sont deux jeunes femmes qui sont tombées ce jour-là : c’est l’obscurantisme, et sa forme la plus sauvage, qui a encore frappé. Nos condoléances les plus sincères à la famille et aux proches de Mauranne et de Laura.

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