Le progrès au coeur des campagnes, Alain Tournebise*

*Alain Tournebise est directeur de la diffusion de Progressistes.


img_0955A l’avenir, notre revue, qui est aussi la vôtre, doit prendre plus que jamais toute sa place dans le débat politique, avec l’approche originale qui est la sienne.

La période de préparation des scrutins présidentiel et législatifs s’annonce comme un déferlement d’idées rétrogrades, aussi l’objectif de Progressistes est de promouvoir opiniâtrement, inlassablement, l’idée de progrès, de combattre pied à pied l’obscurantisme, les obscurantismes.

L’obscurantisme religieux, bien sûr, qui a si souvent, au cours de l’histoire – et pas seulement de l’histoire contemporaine – fait montre de mépris à l’égard de l’humain et de haine de tout progrès. L’obscurantisme religieux ne se combattra pas en dressant contre lui un autre obscurantisme religieux, mais par les progrès de la connaissance et de la civilisation.

L’obscurantisme économique aussi, qui voudrait, soutenu par un académisme intolérant et des médias complaisants, imposer une pensée unique en érigeant abusivement en « science » une construction partisane faite de raisonnements simplistes fondés sur des hypothèses chimériques.

Et également cette forme d’obscurantisme, si présente parmi les forces sociales, qui récuse le progrès des sciences au motif qu’il pervertirait la nature humaine, qu’il « multiplie nos égarements [et] accélère […] nos malheurs », comme l’écrivait Rousseau. Climato-scepticisme, demandes de sortie du nucléaire, décroissance en sont les manifestations contemporaines les plus répandues. Leurs tenants – ils y croient, le plus souvent en toute bonne foi – ne sont pas nos adversaires : ils ne sont pas des exploiteurs. Mais nous pensons qu’ils gagneraient à mieux s’informer sur les réalités et sur ce qu’une science démocratisée, dont ils seraient partie prenante, pourrait apporter comme solutions utiles à toute l’humanité. Et il nous appartient de faire la clarté dans ce débat.

Nous avons confiance dans le progrès, non pas une confiance aveugle, certes, mais née de l’étude, de la réflexion. Les sciences, les technologies, leur mise en oeuvre sont enjeu de luttes si l’on pense que toute avancée dans ce domaine devrait être patrimoine de l’humanité et non propriété de quelques groupes industriels et de leurs actionnaires. C’est donc un enjeu de classe. Elles sont, pour cela même, porteuses de dangers comme de chances d’un meilleur avenir.

Rien n’est écrit. C’est un rapport des forces qui fera que les technologies numériques, les biotechnologies, les nanotechnologies seront mises au service d’une vie meilleure ou de profits plus substantiels pour certains.

C’est l’ambition première de notre revue que de contribuer à l’établissement d’un nouveau rapport de force. Nos contributeurs – chercheurs, enseignants, ingénieurs, techniciens, syndicalistes… – sont tous des praticiens directement impliqués dans ce combat. Mais cette ambition restera illusoire sans le soutien et le relais de ses lecteurs, sans la diffusion des idées dont Progressistes est le vecteur.

Lire, faire lire, diffuser, populariser notre revue et les idées dont elle est porteuse, c’est à cette action militante que nous appelons tous nos lecteurs pour mettre le progrès au cœur des campagnes pour les prochaines échéances électorales… et au-delà.

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