Lorsquâon aborde la problĂ©matique de la santĂ© au travail, on se penche surtout sur le cas des hommes, et on finit par croire quâil suffit de confier aux femmes des tĂąches demandant une faible dĂ©pense dâĂ©nergie physique et psychique pour les prĂ©server de tout risque. Or il nâen est rien, comme le montre Karen Messing, qui dans un rĂ©cent ouvrage (1) revient sur lâenjeu toujours aussi pressant de tenir compte des « souffrances invisibles » au travail.Â
*Karen MESSING est généticienne et ergonome, professeure émérite, département des sciences biologiques, université du Québec à Montréal (UQAM).
NĂ©s des prĂ©occupations dâĂ©galitĂ© et de revendications syndicales des annĂ©es 1970, des partenariats universitĂ©-syndicats ont pu conduire des formations et des recherches sur la santĂ© des travailleuses quĂ©bĂ©coises. DiffĂ©rentes thĂ©matiques ont Ă©mergĂ©, dont la reconnaissance du caractĂšre pĂ©nible et exigeant de certaines tĂąches effectuĂ©es surtout par des femmes, la conciliation entre les besoins Ă©conomiques des femmes et leur rĂŽle dans la reproduction biologique, les obstacles Ă lâintĂ©gration et le maintien des femmes dans lâensemble des emplois, ainsi que le droit Ă lâindemnisation des travailleuses atteintes de lĂ©sions professionnelles (2).
LâĂ©tude de ces thĂ©matiques a dĂ©voilĂ© des failles dans les dispositifs de reconnaissance des risques et dans les mĂ©thodes scientifiques. Ici, on trouvera quelques constats Ă©manant de ces recherches, qui montrent quâil est important de diriger notre attention vers certaines conditions de travail, identifiĂ©es dans des postes de femmes, et qui posent un risque pour lâensemble des travailleuses et travailleurs.
LE CONTEXTE: GENRE ET CONDITIONS DE TRAVAIL
Le genre influence lâinsertion des hommes et des femmes dans le marchĂ© du travail, les tĂąches qui leur sont assignĂ©es et la maniĂšre dont leur entourage rĂ©agit Ă leur performance, entre autres. En France comme au Canada, les femmes et les hommes ne travaillent pas dans les mĂȘmes secteurs ni les mĂȘmes industries et nâoccupent pas les mĂȘmes emplois.
Quelques chiffres canadiens peuvent illustrer ces diffĂ©rences. Bien que les femmes reprĂ©sentent aujourdâhui 48 % de la population active au Canada, la division du marchĂ© du travail y persiste (3). Elle est Ă la fois « verticale » et « horizontale ». Par division verticale, on entend que les femmes se retrouvent gĂ©nĂ©ralement plutĂŽt « en bas de lâĂ©chelle ». Une travailleuse canadienne gagne en moyenne 15 % de moins quâun homme occupant le mĂȘme poste, et les femmes ne reprĂ©sentent que 32 % des cadres supĂ©rieurs. La division horizontale, elle, rĂ©pond Ă la rĂ©partition de la population active par secteur industriel et par profession, selon le genre. Au Canada, les femmes reprĂ©sentent seulement 6 % des employĂ©s du secteur de la construction, 20 % des employĂ©s du secteur primaire (foresterie, agriculture, etc.), 30 % des employĂ©s du secteur de la transformation et manufacturier ; elles reprĂ©sentent en revanche 76 % des employĂ©s du secteur du travail de bureau et dâadministration. Au sein dâun mĂȘme secteur dâactivitĂ© Ă©conomique, les hommes sont plus souvent classĂ©s comme travailleurs manuels: 38 % des hommes et 14 % des femmes sont engagĂ©s dans ce type de profession. Le travail manuel des femmes disparaĂźt souvent derriĂšre dâautres appellations qui insistent plutĂŽt sur lâaspect Ă©motionnel et social de ces mĂ©tiers, camouflant du mĂȘme coup leurs exigences physiques. Par exemple, on oublie bien souvent quâen AmĂ©rique du Nord, et de plus en plus souvent en Europe, les rĂ©ceptionnistes dâhĂŽtels, les vendeuses et les caissiĂšres doivent rester des heures debout, que les aides-soignantes soulĂšvent des patients obĂšses, que les couturiĂšres passent une bonne partie de leurs journĂ©es dans des positions malcommodes, Ă travailler sans jamais poser les avant-bras et en tirant sur des morceaux de tissu. Mais les exigences physiques de leur travail sont moins visibles que celles dâun manoeuvre ou dâun menuisier.
En France, la situation est similaire. Les femmes reprĂ©sentent 47,5 % de la main-dâoeuvre globale, 55 % dans le secteur des services, seulement 10 % dans celui de la construction, 28 % dans le secteur manufacturier, 29 % en agriculture. Elles reprĂ©sentent 19 % des ouvriers, mais 77 % des employĂ©s. La moitiĂ© de la main-dâoeuvre fĂ©minine française est cantonnĂ©e dans 18 mĂ©tiers sur les 226 recensĂ©s ; 20 de ces mĂ©tiers sont fĂ©minins Ă plus de 80 %, alors que 84 sont masculins Ă plus de 80 %.
Enfin, le genre influence aussi la nature des contrats de travail. En France, les femmes reprĂ©sentent 49 % des salariĂ©s embauchĂ©s en contrats de durĂ©e indĂ©terminĂ©e (CDI), mais 60 % des salariĂ©s en contrats de durĂ©e dĂ©terminĂ©e. Leurs CDI, en outre, sont surtout Ă temps partiel. Au QuĂ©bec, les femmes souffrent plus souvent que les hommes dâinsĂ©curitĂ© dâemploi.
Ce qui est le plus surprenant est que lâactivitĂ© de travail des hommes et des femmes varie Ă lâintĂ©rieur dâun mĂȘme poste. Nous avons trouvĂ© dâĂ©normes diffĂ©rences, par exemple, entre lâactivitĂ© de serveurs et serveuses dâun mĂȘme restaurant, de nettoyeurs et nettoyeuses dâun mĂȘme train ou dâun mĂȘme hĂŽpital. Les serveuses marchent plus vite, font plus dâopĂ©rations hors prescription comme remplir des saliĂšres, font plus dâallers- retours. Les nettoyeuses font plus souvent les toilettes alors que les hommes sâoccupent de laver les planchers, souvent avec des machines. En usine, les hommes se retrouvent en dĂ©but et en fin de chaĂźne, les femmes vers le milieu. Et lâInstitut de recherche en santĂ© et en sĂ©curitĂ© du travail du QuĂ©bec a constatĂ© que, Ă lâintĂ©rieur des professions dâune mĂȘme industrie, les femmes Ă©taient plus souvent victimes dâune lĂ©sion professionnelle compensĂ©e (4), possiblement parce que les postes de travail sont souvent conçus en fonction des dimensions et capacitĂ©s dâun corps masculin.
Mais ces diffĂ©rences dans les conditions de travail ne sont pas absolues. Des hommes font aussi des mouvements rĂ©pĂ©titifs, ont des postures statiques, sont forcĂ©s Ă concilier leurs activitĂ©s hors travail avec leur prĂ©sence en emploi. Voici trois exemples oĂč lâĂ©tude spĂ©cifique des emplois des femmes a permis de focaliser lâattention des instances syndicales sur des risques importants pour la santĂ© de tous et toutes.
MOUVEMENTS RĂPĂTITIFS Ă FAIBLE FORCE
Plusieurs Ă©tudes scientifiques ont relevĂ© le fait que les emplois de femmes comportent plus souvent une exposition Ă des mouvements rĂ©pĂ©titifs Ă faible force. DĂ©jĂ en 1983, une Ă©tude effectuĂ©e en France par lâergonome Catherine Teiger Cailloux avait dĂ©crit la difficultĂ© Ă©prouvĂ©e par des opĂ©ratrices de machine Ă coudre (5). Ces employĂ©es se plaignaient de surmenage et de fatigue nerveuse, alors que personne ne voyait dâinconvĂ©nient dans leur travail. Elles travaillaient assises, elles nâavaient pas Ă soulever de charges lourdes, Ă transpirer dans un environnement surchauffĂ© ni Ă respirer dâĂ©manations toxiques, comme les hommes que les experts en santĂ© au travail aidaient habituellement. En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, ces employĂ©es qui intĂ©graient lâusine Ă 17 ou 18 ans nâarrivaient plus Ă accomplir leur travail au bout de quelques annĂ©es, et devaient alors partir: aucune dâelles nâĂ©tait ĂągĂ©e de plus de 25 ans.
Des observations ont permis de comprendre la lourdeur de ce travail « lĂ©ger ». Le processus commençait avec les coupeurs, tous des hommes, qui taillaient soigneusement le contour des gants. Ils en empilaient lâendroit et lâenvers, et ces moitiĂ©s passaient ensuite aux mains des femmes qui les assemblaient Ă la machine. PayĂ©es Ă la piĂšce, les couturiĂšres travaillaient trĂšs vite, produisant un gant toutes les 40 secondes environ. Câest court, mĂȘme quand tout se dĂ©roule Ă la perfection. Mais un problĂšme survenait pour plus dâun gant sur deux. Les coupeurs aussi avaient lâobligation dâaller trĂšs vite. Souvent, leurs ciseaux glissaient, et les deux moitiĂ©s du gant nâĂ©taient finalement pas tout Ă fait identiques. Il revenait aux opĂ©ratrices de compenser les erreurs des hommes Ă la coupe. Elles devaient jouer avec les deux morceaux de tissu tout en sâefforçant de les coudre pour les ajuster au mieux lâun Ă lâautre. Tout cela en 40 secondes! Il arrivait aussi que le fil soit dĂ©fectueux et quâil casse, ou que le tissu soit froissĂ© Ă cause dâune qualitĂ© mĂ©diocre ; dans ce cas, les femmes devaient reprendre la couture au dĂ©but, et la terminer toujours en 40 secondes.
Corriger ces problĂšmes encore et encore, sans manquer de produire jusquâĂ 900 gants par jour, dans une position inconfortable. CâĂ©tait cela qui stressait les ouvriĂšres. Au dĂ©but, lorsquâelles Ă©taient jeunes et quâelles apprenaient le mĂ©tier, elles rĂ©sistaient Ă la pression, mais au fil du temps les effets de ces exigences physiques et mentales finissaient par leur peser. Ainsi, un examen des problĂšmes des couseuses a permis aussi de relever des problĂšmes au niveau du poste de tailleur.
Au QuĂ©bec, des Ă©tudes similaires ont permis de montrer que les douleurs associĂ©es aux mouvements rĂ©pĂ©titifs de faible force Ă©taient sous-reconnues et sous-indemnisĂ©es, souvent mais pas toujours chez les femmes. Les syndicats ont allouĂ© des ressources Ă lâĂ©ducation en matiĂšre de mouvements rĂ©pĂ©titifs auprĂšs de leurs membres, et le nombre de cas indemnisĂ©s a augmentĂ©.
POSTURE DEBOUT PROLONGĂE
RĂ©cemment, dans les milieux scientifiques, il y a un engouement pour la posture debout au travail. On lit « sitting is the new smoking » (« sâasseoir, câest comme fumer »), suggĂ©rant ainsi que travailler assis serait mauvais pour la santĂ©. Pourtant, toute personne qui a dĂ©jĂ Ă©tĂ© forcĂ©e de travailler debout en position statique, sans la possibilitĂ© de sâasseoir Ă volontĂ©, peut tĂ©moigner dâune myriade de troubles divers: fatigue, maux de dos et de jambes, varices, pour nâen nommer que quelques-uns. Pourquoi les scientifiques ne peuvent-ils pas voir ce problĂšme?
Lâexplication vient en partie du fait quâen AmĂ©rique du Nord les postes de travail debout statique et sans relĂąche sont surtout occupĂ©s par des femmes.
Au Canada et aux Ătats-Unis, les caissiĂšres, vendeuses, rĂ©ceptionnistes, serveuses au comptoir et cuisiniĂšres nâont pas la possibilitĂ© de sâasseoir au travail (une visite Ă Paris nous a permis de constater que cet amĂ©nagement est devenu trĂšs frĂ©quent, mĂȘme dans les grandes chaĂźnes alimentaires !). Or les scientifiques qui Ă©tudient les douleurs associĂ©es aux postures constatent que, au niveau de la population qui travaille debout, les travailleuses ont beaucoup plus mal que les travailleurs, et attribuent cette diffĂ©rence⊠à leur sexe ! Nâayant gĂ©nĂ©ralement pas travaillĂ© Ă ces postes eux-mĂȘmes, ils confondent une posture debout active (course, marche rapide, patin), qui est bĂ©nĂ©fique pour la santĂ© musculaire et cardio-vasculaire et qui est plus souvent rencontrĂ©e dans les postes des hommes, avec la posture debout plus statique, retrouvĂ©e surtout chez les travailleuses. Câest donc le type de posture, et non pas le sexe, qui est le principal responsable de ces douleurs (6).
HORAIRES IRRĂGULIERS ET IMPRĂVISIBLES
Câest aussi chez les travailleuses quâon a pu identifier une condition de travail de plus en plus courante qui nuit Ă la vie personnelle. Pendant les annĂ©es 1990, nous avons Ă©tudiĂ© les arrangements de garde dâenfants effectuĂ©s par des tĂ©lĂ©phonistes dont lâhoraire Ă©tait gĂ©rĂ© par des logiciels. Le logiciel, novateur Ă lâĂ©poque, tenait compte du volume dâappels anticipĂ© et proposait des horaires nâayant pour but que dâassurer la prĂ©sence du nombre exact de tĂ©lĂ©phonistes requis â ni plus ni moins. Celles-ci pouvaient ĂȘtre assignĂ©es Ă travailler nâimporte quand entre 6 heures du matin et minuit. Par exemple, une agente pouvait ĂȘtre inscrite Ă lâhoraire le lundi de 6 Ă 14 heures, le mardi de 16 heures Ă minuit, le mercredi de 8 Ă 16 heures, etc. Leurs deux jours de congĂ© hebdomadaire tombaient ou non en fin de semaine, sans forcĂ©ment ĂȘtre consĂ©cutifs. Leurs pauses survenaient Ă tout moment, mĂȘme 45 minutes aprĂšs le dĂ©but du quart ou sept heures avant sa fin. Cette mĂ©thode de planification dâhoraires est aujourdâhui utilisĂ©e par un grand nombre de sociĂ©tĂ©s, dont beaucoup de commerces de dĂ©tail.
En scrutant un journal de bord tenu par trente tĂ©lĂ©phonistes parents de jeunes enfants, nous avons constatĂ© que les changements constants dâhoraire les obligeaient Ă des prouesses de rĂ©arrangements. Pendant une pĂ©riode de deux semaines, ces tĂ©lĂ©phonistes ont effectuĂ© 156 tentatives dâĂ©changes dâhoraire et 212 rĂ©arrangements dâhoraire de gardienne afin dâassurer une prĂ©sence auprĂšs de leurs enfants. Il va sans dire que la gardienne, dont lâhoraire Ă©tait bouleversĂ© par ricochet, ne demeurait pas longtemps au poste, obligeant au recrutement de plusieurs ressources. Les enfants Ă©taient surveillĂ©s par une panoplie de personnes diffĂ©rentes, au dĂ©triment de leurs travaux scolaires, et lâĂ©tat de stress des employĂ©es Ă©tait inimaginable. Ainsi, une pratique de gestion ne concernant en principe que la sphĂšre du travail empoisonnait la vie domestique, sans que cette Ă©norme activitĂ© de conciliation soit visible dans le milieu de travail. Les superviseurs ne comprenaient pas pourquoi les employĂ©es avaient si souvent des mentions au dossier pour des absences ou retards « injustifiĂ©s ».
Nous nâavons pas rĂ©ussi Ă changer la mĂ©thode dâaffectation utilisĂ©e par lâentreprise. Et nous avons vu, par des Ă©tudes ultĂ©rieures menĂ©es dans dâautres secteurs, que le problĂšme de conciliation entre les horaires imprĂ©visibles et variables nâest pas confinĂ© aux seules travailleuses. Au contraire, avec la fragilitĂ© croissante des unions conjugales et, au QuĂ©bec, la politique favorisant la garde partagĂ©e des enfants, les hommes aussi se retrouvent souvent Ă concilier une pĂ©riode de garde exclusive avec un horaire de travail irrĂ©gulier.
BESOIN DE SOLIDARITĂ SYNDICALE
RĂ©cemment, en France, lâAgence nationale pour lâamĂ©lioration des conditions de travail (ANACT) a effectuĂ© une Ă©tude ergonomique dans une imprimerie (7). Lâentreprise avait adoptĂ© une politique dâengagement prĂ©fĂ©rentiel dâhommes Ă cause dâun taux de maladie Ă©levĂ© chez les travailleuses dâun certain Ăąge. LâĂ©tude a dĂ©montrĂ© que ce qui paraissait ĂȘtre un problĂšme de femmes, soit des absences pour troubles musculo-squelettiques, Ă©tait en rĂ©alitĂ© le fruit dâun rythme de production de plus en plus rapide dans un dĂ©partement exigeant, surtout occupĂ© par des travailleuses.
Malheureusement, la simple dĂ©monstration nâa pas rĂ©ussi Ă changer le comportement de lâemployeur et, en lâabsence dâune rĂ©elle solidaritĂ© entre les employĂ©s, la situation nâa que peu Ă©voluĂ©. EspĂ©rons que des syndicats Ă©veillĂ©s sauront utiliser la loi no 2014-873 du 4 aoĂ»t 2014 « pour lâĂ©galitĂ© rĂ©elle entre les femmes et les hommes » pour amĂ©liorer lâaccĂšs des Françaises â et des Français â Ă une meilleure santĂ© au travail.
(1) Karen Messing, les Souffrances invisibles. Pour une science du travail Ă lâĂ©coute des gens, ĂcosociĂ©tĂ©, MontrĂ©al, 2016.
(2) Karen Messing et Katherine Lippel, « Lâinvisible qui fait mal. Un partenariat pour le droit Ă la santĂ© des travailleuses », in Travail, Genre et SociĂ©tĂ©s, no 29, 2013, p. 31-48,.
(3) Chiffres de Statistique Canada
(http://www12.statcan.gc.ca/nhsenm/2011/as-sa/99-012-x/99-012-X2011002-fra.cfm#a5).
(4) http://www.irsst.qc.ca/media/documents/PubIRSST/R-963.pdf
(5) Voir lâentrevue avec Mme Teiger Cailloux : https://pistes.revues.org/2166
(6) Karen Messing, Susan Stock, Julie CÎté, France Tissot, « Is sitting worse than static standing? How a gender analysis can move us toward understanding determinants and effects of occupational standing and walking », in Journal of Occupational and Environmental Hygiene, vol. 12, no 3, p. D11-D17, 2015.
(7) Florence Chappert, Karen Messing, Ăric Peltier, et Jessica Riel, « Conditions de travail et parcours dans lâentreprise : vers une transformation qui intĂšgre lâergonomie et le genre ? », in Revue multidisciplinaire sur lâemploi, le syndicalisme et le travail, vol. 9, no 2, 2014,
(http://www.remest.ca/documents/3-Chappert_REMEST_Vol9No2_2014_000.pdf).